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31 août 2012

La rentrée de Fukushima

Pour rebondir sur la fabuleuse déclaration d'Arnaud Montebourg, notre ministre du redressement du machin, qui lit un avenir radieux dans le nucléaire : les japonais pensent-ils la même chose ?

Faut-il attendre qu'il se produise en France une catastrophe de l'ampleur de Fukushima pour changer nos comportements et nos orientations énergétiques ? Elles sont basées sur une vision à court-terme (ben oui, on prend la bonne électricité nucléaire et les générations futures se démerderont avec les déchets, les démantèlements de centrales, les décontaminations, les moutons à cinq pattes, les serpents à deux têtes, les enfants Elephant-Man, etc. j'en passe et des meilleures...), sur le gaspillage (on ne change pas nos habitudes, on consomme à outrance) et la destruction de la biosphère.

Ce qui se passe à l'extérieur ne nous concerne pas car on est les meilleurs ? Cocorico ! Chez nous les centrales sont fiables, jamais un incident, les nuages radioactifs s'arrêtent aux frontières, on est les caïds, ils sont trop cons ces japonais, les nazes, la technologie, eux, ils n'y connaissent rien ! On se fiche de la souffrance des humains hors de nos frontières, cela se constate tous les jours aux informations. La seule chose qui compte quand il y a des morts quelque part dans le monde, c'est de savoir s'il y a un français parmi les victimes ! Pays des droits de l'homme ? Paroles et paroles et paroles, encore et encore des paroles que tu sèmes au vent...

Il est bon d'indiquer que le Japon a arrêté tous ses réacteurs nucléaires (au nombre de 54) après la catastrophe de Fukushima (donc depuis le 11 mars 2011) et qu'à l'heure actuelle, seuls deux d'entre eux ont été redémarrés. Dans quelques jours le pays statuera sur son avenir énergétique. Trois options sont discutées : la part du nucléaire (qui était de 26% avant Fukushima) pourrait passer à 25, 15 ou 0%. Longtemps, l'option 15% a semblé l'emporter. Mais depuis quelques jours, de toutes parts, du gouvernement à la société civile, les voix s'élèvent pour choisir un abandon total du nucléaire. Un choix qui irait à l'encontre de la politique énergétique du pays, qui glissait depuis quarante ans vers toujours plus de nucléaire.

Et en France, c'est l'avenir !

Ci-dessous une petite vidéo extraite des infos de BFM TV du 27 août dernier, pour montrer qu'il ne faut pas chercher l'info très loin et cachée dans les blogs alternatifs-écolos-pacifistes-babacool, même les médias "classiques" et bien sous tous rapports la diffusent...