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26 septembre 2012

Sur le chemin du lac d'Ilhéou

Oui, seulement sur le chemin, car une fois de plus j'ai été leurrée par la description de l'itinéraire (qualifié de facile) sur l'excellent (mais optimiste !) site Pyrandonnées :
Depuis le parking du Cambasque (1373 m) récupérer le sentier qui domine la vallée au dessus de la route et part vers le Sud-Ouest en direction de la vallée d'Ilhéou en contournant par la gauche les crêtes du Lys.
Ce large sentier sans difficulté mène en 20 minutes à la Cascade de Sahucs
(j'ai mis le double en crachant mes poumons, pourtant très sains...). Le sentier monte ensuite de façon plus soutenue mais régulière en direction de l'Ouest jusqu'à un promontoire. Ce promontoire est franchi en quelques lacets qui débouchent sur le Lac Noir (je n'ai pas réussi à voir ce premier lac, parce que les "quelques" lacets étaient vraiment trop nombreux !).
Le chemin continue jusqu'au refuge et au Lac d'Ilhéou (1982 m) ou Lac Bleu, magnifique et vaste étendue d'eau dont la forme fait penser à une tête de créature...
Retour par le même itinéraire.
A les lire, une vraie promenade de santé ! Je suis donc partie d'un bon pas et pleine d'optimisme, vers 15h, pensant arriver comme prévu vers 17h au lac d'Ilhéou...
C'est beau l'innocence... et bien, je vais vous dire, j'ai fait une grande découverte : la montagne... c'est JAMAIS plat ! Putain de montée d'enfer ! Pas un moment de répit, et puis au plus je m'arrêtais, au plus j'avais du mal à repartir, les muscles non habitués à cet effort devenant de plus en plus douloureux. J'ai vraiment réalisé que la montagne ne se livre pas au premier venu, qu'il faut un minimum de préparation même pour les itinéraires indiqués comme des "promenades" ou des "marches". Pour cela, les guides (écrits, pas les guides humains !) ne sont pas assez explicites là-dessus et partent du principe que leurs lecteurs sont des personnes aguerries, en pleine force de l'âge et pleine possession de leurs moyens. Déception assurée... voire pire si les gens ne savent pas écouter quand leur corps leur dit "stop".
La cascade de Sahucs
Après la cascade de Sahucs atteinte en plus de 40 minutes, têtue, j'ai encore voulu croire aux indications encourageantes du guide, me disant que quelques lacets plus loin j'allais apercevoir le premier lac, le Lac Noir... au débouché d'une nouvelle vallée... que dalle ! Mais un paysage ouvert et accueillant, un chouia plus plat et garni de chevaux paissant tranquillement l'herbe-matelas épaisse.


L'endroit rêvé pour un petit goûter (bien mérité). Le lieu est si charmant que très vite cette halte se dessine comme l'arrivée de ma balade du jour... tant pis pour les lacs, je les verrais une autre fois en me préparant un peu mieux.
Commence alors une interaction merveilleuse avec les chevaux en liberté. La jument avec la clochette (ci-dessus et ci-dessous) se rapproche, l'air de rien, en broutant de plus en plus près de moi...


Je n'essaye pas de la toucher, je la laisse venir me sentir, ce qu'elle fait discrètement. Puis, rassurée par mes intentions pacifiques, elle continue son activité favorite. Nous partageons ce lieu en toute quiétude, simplement, nous sommes...


Un dernier regard et il est temps de redescendre parmi les humains (bon, à Cauterets ça va encore, il n'y en a guère et ils sont plutôt cool !).


Parce que même la descente, c'est loin d'être une délicieuse tourte aux myrtilles... Les muscles et les articulations travaillent dur !

Les lacets qui descendent vers la cascade de Sahucs
En chemin, mon regard est attiré par une roche noire (dont je ne connais pas la nature malheureusement) sublimée par une mini cascade :


Au final, une très jolie balade, même si elle n'a pas abouti à l'objectif que je m'étais fixé au départ...
"Ce n'est pas le but qui compte, c'est le chemin."