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28 septembre 2012

Un dimanche au petit train d'Artouste

Un des ânes du Soulor
Pour aller de Cauterets (65) à Artouste (64), il est nécessaire de "sauter" d'une vallée pyrénéenne à l'autre : de celle de Cauterets à celle d'Ossau, avec le passage de deux cols mythiques, notamment pour les cyclistes : le col du Soulor (1474 m) et le col de l'Aubisque (1709 m). La route est magnifique... et vertigineuse entre Soulor et Aubisque.
Une petite pause café au Soulor, où des ânes en liberté font le spectacle (enfin eux, ils ne font rien de spécial...) pour les touristes.

Un ânon et sa maman
Le monument à la gloire du cyclisme au col de l'Aubisque
Pour atteindre la gare du petit train d'Artouste (qui fête ses 80 ans cette année) située à 1900 m -  c'est le train le plus haut d'Europe - il faut prendre une télécabine plutôt vertigineuse au niveau de la station de ski de Fabrèges-Artouste (1250 m). Le trajet dure une dizaine de minutes.

La gare d'Artouste
Des chevaux en liberté veillent sur le convoi
En voiture ! La balade démarre par une plongée dans le tunnel de l'Ours...

 
... avant de déboucher dans un paysage grandiose :


La voie unique comprend des passages pour permettre aux nombreux convois de se croiser :


Le voyage se poursuit, toujours plus à flanc de montagne :


Au bout de 50 minutes environ, le petit train débouche au pied du barrage d'Artouste (situé à 2000 m d'altitude), où est aménagée une petite gare.


Et encore une fois, la montagne me réserve une surprise non indiquée sur les divers prospectus : pour atteindre le lac (qui est en fait une retenue artificielle destinée à la production d'électricité pour les habitants de la vallée d'Ossau) il faut grimper durant une vingtaine de minutes une pente escarpée sur un petit chemin étroit (et très fréquenté en ce premier dimanche d'automne... je n'ose l'imaginer en été...). Il y a beaucoup de vent et la température est frisquette, je suis contente de m'être bien équipée. Beaucoup de gens sont en tenue d'été et petites chaussures, c'est irresponsable... m'enfin, c'est leur choix !

La gare d'arrivée
Avec le temps un peu nuageux, le lac d'Artouste peine à prendre sa belle teinte bleu azur
Le barrage, très esthétique et graphique
Puis vient le moment de repartir (par le même moyen, bien sûr !), mais à 16h c'est l'heure de pointe, et malgré des départs de convois toutes les demi-heures il y a presque une heure d'attente. Enfin embarquée, la montagne me révèle de nouvelles couleurs sous la lumière plus chaude de la fin d'après-midi...


La redescente en télécabine est plutôt mouvementée, avec des arrêts fréquents peu rassurants, la cabine bercée par des rafales de vent et sous nos pieds plusieurs dizaines de mètres... Du coup, j'ai le temps d'admirer et de photographier le Pic du Midi d'Ossau (2884 m)...


Pour finir la journée, la montagne m'offre la démonstration de son caractère changeant lors de mon second passage du col de l'Aubisque : le paysage serein et familial du matin a cédé la place à un décor inquiétant et tourmenté : vent violent (j'ai du mal à regagner ma voiture !), pluie, nuages noirs et grondements de tonnerre...