Des policiers népalais mettent du vermillon sur un chien à l'occasion de Tihar, le 13 novembre 2012
© AP Photo/Niranjan Shrestha
Hier, 12 novembre, a commencé au Népal une des plus éblouissantes fêtes religieuses hindoues : Tihar, la fête des lumières.
Cette fête est dédié à la déesse Laxmi, la déesse de la richesse. Toutes
les maisons des villes et villages sont illuminées de milliers de lampes à huile. Ainsi, durant la nuit, l'ensemble du pays ressemble à un
diamant étincelant. Cette fête qui dure cinq jours, démarre à compter du
treizième jour de la lune décroissante d'octobre. Tihar est aussi nommé "Yama Panchak" qui signifie littéralement "les cinq jours du
seigneur des enfers". On vénère aussi "Yama Raj" (le dieu de la mort) sous différentes
formes, durant ces cinq jours. Tihar est ainsi la fête de
la vie et de la prospérité.
La Déesse Laxmi est l’épouse du formidable Seigneur Vishnu. Elle est
née de l’océan et elle possède la richesse des mers. Elle est assise sur
un lotus épanouis et son véhicule est une chouette. Au troisième jour
de cette fête, aux douzième coup de minuit, elle fait un tour du monde sur sa
chouette pour regarder comment elle est vénérée.
Ce qui m'a interpelée, au travers de l'image ci-dessus, magnifique, c'est le deuxième jour est appelé « Kukur Tihar », le jour des chiens. Au Népal on considère qu'un chien joue plusieurs rôles dans la société. Tout d'abord, ils servent de
gardiens de la maison. Une légende dit qu’il y a un chien à la porte de
Yama, gardant la porte des enfers. Le chien est aussi le véhicule du
terrible Bhairava, le dieu de la destruction, la forme terrifiante de Shiva. Ainsi, ce jour là un gros
tika rouge est apposé sur le front d’un chien avec une belle guirlande
autour du cou. Après avoir célébré le chien, on lui offre un délicieux repas. Ce jour, le dicton « Chaque chien a son jour » devient
une vérité. Ce jour-là, même un chien errant est regardé avec respect. On
prie les chiens qui gardent les maisons, puisqu’il garde la porte de
l’enfer et qu’il protège les maisons de la destruction. Ainsi ce jour-là, partout dans les rues, on
peut voir des chiens courant avec des guirlandes autour du cou.
Plus d'informations sur Tihar à lire sur le site du consulat du Népal