Marcel, 81 ans, privé de courant pour avoir produit son électricité

Indignons-nous !

Ô ma France ! Pays des droits de l'homme, pays de l'égalité, de la fraternité, de la liberté... Patrie bénie des lumières...

Bon, ça suffit ! L'histoire que j'ai entendu aujourd'hui au journal télévisé de 13h de France 2 m'a révoltée. Et pourtant, je me soigne, mais que voulez-vous...

Voici l'histoire de Marcel : lisez, écoutez, on en parle après... (source : RTL.fr)

  
Une histoire complètement ubuesque à Bonneville-la-Louvet, dans le Calvados. Marcel produisait lui-même son électricité depuis des années, grâce à la rivière qui passe dans son jardin. Son installation vient d'être jugée non conforme. Son partenariat avec EDF est suspendu. Conséquence : ce retraité de 81 ans n'a plus d'électricité depuis près de deux mois. Il est donc aussi privé de chauffage.

Bras de fer
L'installation hydro-électrique de Marcel a été jugée non conforme par le préfet du Calvados, car elle ne dispose pas d'échelle à poissons sur le barrage. L'octogénaire, qui depuis des années vendait sa production à EDF, a donc vu son contrat suspendu. Voila pourquoi il a, en fin de semaine dernière, assigné l'entreprise au tribunal pour obtenir le droit à l'énergie.

ERDF, de son côté, refuse d'intervenir sur l'installation privée de l'octogénaire "en respect avec la réglementation technique et sécurité". La filiale d'EDF, qui exploite le réseau électrique de proximité, refuse de communiquer sur ce dossier tant que le tribunal de grande instance de Caen n'a pas tranché - il se prononcera le 20 décembre.

La médiation orchestrée la semaine passée par le maire de Bonneville-la-Louvet entre Marcel et ERDF a échoué. 

 RTL.fr - Frédéric Veille | 03/12/2012 - 06h58

Dans la foulée, j'ai déniché cette autre info : ERDF va-t-elle devoir rembourser une partie des factures d'électricité ? 

Amusant, non ?

En fait non, cela n'a rien d'amusant. C'est pathétique. J'ai doublement pleuré en entendant l'histoire de Marcel. Empathique par nature, j'ai tout d'abord pleuré de tristesse pour un monsieur de 81 ans qu'une multinationale pourrie jusqu'à l'os (et même plus) condamne à vivre dans le froid, sans électricité depuis près de deux mois. Ensuite j'ai pleuré de désespoir, de rage, d'impuissance en constatant encore une fois la violence, l'injustice, le non-sens, de cette société. Une société, un POUVOIR qui aliène les hommes et les femmes en les tenant sous un joug invisible au quotidien. Là où vous le sentez, c'est quand vous sortez ne serait-ce qu'un orteil hors des rails : TCHAC ! Le couperet tombe ! Il FAUT couper tout ce qui dépasse, c'est dangereux. Dangereux pour qui ?

Les gens autonomes dérangent, et il faut les éliminer. Ils sont un danger pour ce POUVOIR, qui ne s'incarne même plus sous une forme concrète, il n'est plus humain, il est diffus, immatériel, c'est une machine folle qui échappe à tout contrôle, même de ceux qui croient encore le détenir. Plus rien n'a de sens, plus rien...

Mais nous sommes tous responsables de cette situation ! Nous nous sommes endormis, c'est vrai sous des arguments insidieux - "c'est pour votre bien !" - et des armes puissantes, dont la PEUR est le fleuron, brandie comme bâton. En retour, la société nous offre la SECURITE : ben oui, malin, on crée les dangers, les peurs, et on offre le salut en échange de la SOUMISSION. La carotte - les carottes - sont tout ce matériel, ces soit-disant facilités (c'est "pratique", tout doit être "pratique", sans effort, sans réflexion, SURTOUT SANS REFLEXION... LOBOTOMIE complète) cette consommation à outrance dont on nous a entourés, gavés, jusqu'à nous en rendre totalement dépendants, asservis.

Tiens, d'un coup cela me fait penser à Wall-e :

Mais comme dans Wall-e, nous pouvons décider de nous bouger !

Au quotidien, par des petits gestes. C'est tout le temps, tous les jours, partout. Au plus nous serons, au plus nous ferons basculer le monde vers la lumière (et pas celle d'EDF...). Si nous bougeons en masse, si en masse nous disons NON à ce système, nous ferons changer les choses ! Cela passe par retrouver notre autonomie, penser à nouveau par nous-mêmes, faire nos propres choix éclairés par la conscience.

Lire les livres qui ne sont pas dans les têtes de gondoles des librairies-supermarchés, regarder les films qui ne passent pas dans les multiplexes, rencontrer les gens qui n'ont pas droit au sunlight des mass medias, et qui pensent autrement, qui ont des connaissances merveilleuses et lumineuses que l'on a étouffé parce qu'elle dérangent trop. Faire ses propres expériences, ne pas croire aveuglément, faire, faire par soi-même. Se faire confiance dans ses choix. Avoir l'esprit ouvert à tout, se libérer de nos croyances limitantes, ne se priver d'aucune information, et la traiter objectivement avec le bon sens et l'intuition comme guides, croiser les sources d'informations, et expérimenter, expérimenter...

L'avenir est au LOCAL, au petit, tout l'inverse de ce qui se passe. Dans la production d'énergie comme de nourriture. Comme Marcel, produisons notre courant, avec le vent, le soleil, l'eau. Consommons différemment, intelligemment. A petite échelle, plus besoin d'usines à gaz polluantes, les impacts sur l'environnement sont réduits au maximum, et nous retrouvons une simplicité de fonctionnement. Et BYE BYE EDF ! En faisant les choses par soi-même, c'est fou ce qu'on démythifie en un tour de main ce que l'on a voulu nous faire croire comme étant ultra compliqué, réservé à une élite, aux plus grands scientifiques bardés de diplômes, inaccessible au commun des mortels... Un exemple criant est l'alimentation des chiens. Un sujet qui me tient à cœur et que je projette de traiter en profondeur sous peu... à suivre !

Ce monde est régi par des balanciers destructeurs : au plus vous les alimentez, au plus ils prennent de la force. Si vous arrêtez de les alimenter... ils s'effondrent ! C'est valable pour EDF comme pour tous les autres, quel que soit le domaine.

A lire sur les balanciers (entre autres), les trois livres de Transurfing de Vadim Zeland (2 tomes vont encore sortir, ils sont en cours de traduction) :

Alors, reprenons le contrôle,
reprenons la responsabilité de nos vies !